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28 Février 1974 – 28 Février 2023, Yékini A 49 Ans Ce Mardi : Retour Sur Une Carrière D’Empereur

Le 28 février 1974, il voyait le jour à Joal, de parents originaires de Bassoul, l’une des vingt et une Îles du Saloum, sous le prénom de Yakhya Diop. Aujourd’hui, mardi 28 février 2023, il a exactement trente-neuf ans. C’est le prétexte tout trouvé par Les Arènes pour revisiter la carrière atypique de ce sportif qui ne court pas les rues. Une façon à nous de lui dire joyeux anniversaire.

Il laisse ses empreintes dans la lutte sans frappe

18 ans plus tard, en 1992, il entame une carrière en lutte sans frappe, avec le surnom de Yékini, ce Rachidi très grand footballeur du Nigeria. Mais quelle carrière !

Entre 1992 et 1997, cet enfant de Joal fait le tour des villages des régions de Fatick, Kaolack et Thiès et remporte toute sorte de trophées. Il intègre l’équipe nationale de lutte de 1998 à 2021, avec le brassard de capitaine, et une belle moisson : 2 médailles d’or aux Championnats d’Afrique de Cotonou (1998), 2 autres médailles d’or à Niamey en plus du titre de meilleur lutteur d’Afrique (2000), 1 médaille d’or et 1 médaille d’argent à Ouagadougou (2001) en plus d’un autre titre de meilleur lutteur africain de sa catégorie des poids lourds.

Lutte olympique : 1 participation, 1 médaille d’argent en Afrique

En lutte olympique, pour sa première et seule participation, aux Jeux africains de Johannesburg, en 1999, il rentre avec la médaille d’argent, après une préparation escamotée. D’ailleurs, l’ancien ministre des Sports, Abdoulaye Makhtar Diop, n’a jamais cessé de dire que Yékini était l’une de nos meilleures chances de médaille olympique, « si les moyens et les conditions de travail avaient suivi ».

Lutte avec frappe : 15 ans d’invincibilité, 8 ans de règne, 86% de réussite…

Entre son premier contre Kadd Gui (10 Août 97 à Iba Mar Diop) et son dernier face à Lac 2 (24 juillet 2016 à Demba Diop), Yékini a disputé 22 combats (19 victoires, 2 défaites et 1 nul). Ce qui lui fait un taux de réussite de 86%. Aussi, en battant Bombardier le 28 mars 2004, lors de leur deuxième combat, Yékini devenait ipso facto le nouveau Roi des arènes. Un titre qu’il gardera pendant huit années, ne le perdant que le 22 avril 2012, face à Balla Gaye 2. Ce fut sa première défaite depuis 1997, soit une invincibilité longue de 15 ans, et après 20 combats sans tomber.

1ère licence, 1er lutteur Lion d’or, 1er lutteur leader en Afrique… Les premières de Yékini

« Tu es le premier licencié du CNG de la lutte. Tu as la licence numéro 1 et Dieu a fait qu’actuellement tu es le lutteur n°1 de l’arène », disait de Yékini l’ancien Directeur administratif du CNG, Ibrahima Sarr.

Yakhya Diop est le premier lutteur resté 15 ans sans défaite. Il est le premier vainqueur du prestigieux Drapeau Ndef Leng lors de sa 21e édition, le 13 décembre 2015. Kor Sabel est le premier lutteur invité à commenter son documentaire sur Canal +. C’était le samedi 5 mars 2011, deux mois après sa 3e et dernière victoire devant Bombardier (2 janvier 2011). « Faire preuve d’excès de confiance, c’est manquer de respect à son adversaire », disait-il dans cette émission-là. Avant d’ajouter ceci : « j’ai envie d’arrêter. Il faut que je vive ».

Kor Sabel est le 1er lutteur à qui est dédiée la moitié d’un livre de 260 pages. En effet, le 29 mars 2011, au Centre culturel français, Laurent Gudin et Eric Breton (photos), deux journalistes français, ont présenté un livre de 260 pages, avec 300 photos et 120 feuillets, qu’ils ont réalisé après de profondes études sur la lutte en général, sur Yékini en particulier. D’ailleurs, la moitié du livre est dédiée à ce dernier.

L’ancien Roi des arènes devenu Opérateur économique et patron d’entreprise est le 1er lutteur invité d’honneur en Ligue 1. Alors qu’il était invité en France par son ami de longue date, Farba Ngom, pour environ une semaine, Yékini a été l’invité d’honneur du match de Ligue 1 entre Marseille et Toulouse au stade Vélodrome, le samedi 9 avril 2011.

Le triple tombeur de Bombardier et Baboye et double vainqueur de Tyson est aussi le 1er lutteur sacré par le COSYDEP (Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l’Education Publique). Elle a pour missions, entre autres, de contribuer à la définition, la mise en œuvre, la revue et l’évaluation des politiques en matière d’éducation. C’est cette structure qui, en 2010, a fait de Yékini le champion pour l’éducation de cette année-là.

L’enfant de Joal est également le 1er lutteur leader en Afrique. Le samedi 16 juillet 2011, à 15h30, à l’hôtel Pullman (ex Téranga), se tenait une série de conférences sur « Leadership et Mutations » dont l’invité Yékini était considéré comme « un leader de son temps » par LEAD Africa Francophone. Selon ladite structure, « Yékini est le maitre incontesté de l’arène sénégalaise. Mais, au-delà de ce palmarès sportif très élogieux, l’attention doit surtout porter sur ses qualités de leader dont le parcours et la trajectoire si singulière devraient inspirer toute une génération. De par son comportement exemplaire et le respect qu’il incarne, Yékini s’est hissé au rang des personnalités que LEAD promeut comme modèles. Il est crédible, tant au plan national qu’au niveau africain et international ». Avec cette 11ème promotion de LEAD Africa, Yékini venait de succéder à d’illustres personnalités qui ont reçu la même distinction. Il s’agit, entre autres, de feu Kéba Mbaye, Marie Angélique Savané, Joseph Ki Zerbo, Cheikh Modibo Diarra.

Yékini est aussi le 1er lutteur Lion d’or. Le Lion d’or est un titre qui consacre le meilleur sportif de l’année au Sénégal.
Cette distinction est décernée aux meilleurs sportifs du Sénégal. Et, si des athlètes comme feue Kène Ndoye et le champion d’Afrique de Taekwondo, Balla Dièye, l’ont déjà reçu, c’était la première fois que cette distinction était allée à un lutteur. C’était en 2005.

Celui qui réclamait le maillot n° 10 est le 1er meilleur lutteur du cinquantenaire. En effet, Yakhya Diop a été désigné par l’Association Nationale de la Presse Sportive (ANPS), en 2010, meilleur lutteur sénégalais du cinquantenaire de la République du Sénégal, devant les anciennes gloires de l’arène sénégalaise telles que Falaye Baldé, Mbaye Guèye, Double Less, Robert Diouf et Manga 2. L’ancien Roi des arènes avait ainsi empoché une prime de cinq cent mille francs (500.000 FCFA) du site Yékini.com.

L’idole de Lac 2 et autre Reug Reug, entre autres lutteurs, est le 1er lutteur distingué par la Fondation Sport et Vertu. Tous les deux ans, la Fondation Abdou Diouf Sport et Vertu récompensait les meilleurs sportifs de renommée internationale. C’est dans ce cadre qu’en 2007, lors du gala de la 10ème édition, Yékini avait été primé par ladite Fondation qui lui décernait le prix d’encouragement tandis que le prix d’excellence était revenu à l’éthiopienne Meseret Defar et le prix d’honneur à l’équipe sénégalaise championne du monde de scrabble. Il faut rappeler que cette Fondation avait déjà distingué des sommités telles que le Camerounais Samuel Eto’o. Et en 2011, ont été distingués d’autres comme le Malien Modibo Daba Ndiaye (champion du monde en Taekwondo), l’athlète sénégalaise Amy Sène (championne d’Afrique de lancer de lancer de marteau).

Les Arènes

Souleymane Ndiouck

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