L’aspect business est important dans la lutte. Mais cela ne doit pas dénaturer notre sport traditionnel. Le Sénégal est le seul pays où la lutte avec frappe est pratiquée. Mais certaines de ces spécificités pourraient changer. Au lieu d’une seule chute, Aziz Ndiaye propose trois rounds avant de déclarer le vainqueur d’un combat.
L’idée de vouloir exporter la lutte hante un bon nombre d’acteurs. Et ceux-là accusent certains fondamentaux de la discipline comme des freins à son exportation. Parmi eux, Aziz Ndiaye. Le grand boss d’Albourakh estime qu’un combat ne devrait plus terminer sur une seule chute. Ainsi, il propose trois rounds qui détermineront, en son issue, le vainqueur. « Nous, au niveau d’Albourakh, nous avons un projet de changement pour révolutionner la lutte. Ainsi, nous travaillons pour amener la lutte d’un à trois rounds. Nous voulons démarrer ce projet lors du combat entre Gris Bordeaux et Zarc, le 12 janvier 2025. Ils nous ont donné leur accord de principe », a indiqué le nouveau patron du Marketing du CNG.
« Les lutteurs pourront toucher des cachets de 200 à 400 millions »
Dans les textes du CNG, il est permis au promoteur qui organise un tournoi tel que le CLAF de mettre en place un règlement spécifique pour dérouler sa compétition. Pour Aziz, ce changement doit être généralisé pour les promoteurs qui le souhaitent. Ainsi, avec tous les rajouts permettront aux lutteurs de toucher de plus gros cachets. « Le reste, c’est d’aller au CNG pour valider ce changement dans un règlement spécial. Si nous voulons exporter la lutte, il nous faudra changer les choses. Il est facile de finir un combat sur une seule chute. Parfois, on amène à l’arène des invités qui ne comprennent rien à la lutte. Ils s’étonnent de voir la fin d’un combat sur une petite chute. On propose ce changement avec des accompagnements. Le vainqueur pourrait avoir une prime de victoire. On pourra diminuer le nombre de combats à 5 au lieu de 10 par journée. Ainsi, les ventes en ppv pourront exploser, les amateurs pourront assister à plus de combats (rounds). Les sponsors seront plus nombreux. Les lutteurs pourront toucher des cachets de 200 à 400 millions. En boxe, un boxeur peut être KO, mais on lui laisse un peu de temps pour lui permettre de continuer son combat. Le même système peut être reconduit dans l’arène », a-t-il poursuivi.
« Mon rôle dans le CNG, c’est de… »
Aziz Ndiaye a aussi évoqué ses nouvelles fonctions dans la nouvelle équipe du CNG. « On m’a coopté dans le CNG pour que je donne une nouvelle image à la lutte, lui apporter des sponsors. Mon rôle dans le CNG, c’est d’apporter à la lutte une meilleure visibilité. J’ai déjà fait mes preuves auprès de la structure de mon jeune frère (Baye Ndiaye) donc, je peux faire de même pour le CNG. Le CNG peut bel et bien avoir des sponsors. Cela lui permettra d’organiser des galas dans les régions, de développer les autres formes de lutte. Le CNG doit se déployer dans les régions pour faire connaître la lutte. Si les gens le souhaitent, beaucoup d’inventions seront apportées cette saison. Et tout ceci va dans le but du développement de notre sport. Pour cela, les gens doivent accepter de faire des sacrifices », a-t-il terminé.